Annexes fantômes : les ports bretons et méditerranéens font le ménage

La plage de Carantec © Maxime Leriche

À l'approche de la saison de navigation, plusieurs ports lancent des campagnes pour identifier et retirer les annexes abandonnées ou non conformes. Ces petites embarcations, souvent laissées à l'abandon sur les plages ou dans les zones de mouillage, peuvent poser de sérieux problèmes en termes de sécurité et d'environnement.

Une réglementation souvent ignorée

Le  port de Carro
Le port de Carro

La réglementation impose qu'une annexe doit être clairement identifiée, avec le nom du bateau porteur et son immatriculation. Laisser une annexe à l'abandon n'est pas anodin. D'une part, ces embarcations peuvent dériver en mer, déclenchant des opérations de sauvetage inutiles lorsqu'elles sont aperçues sans occupant. D'autre part, leur détérioration progressive contribue à la pollution maritime, notamment avec la libération de plastiques et autres matériaux toxiques.

L'identification est obligatoire
L'identification est obligatoire

Des initiatives locales pour limiter le problème

Les annexes délaissées sont  identifiées avant enlèvement
Les annexes délaissées sont identifiées avant enlèvement

Face à cette situation, plusieurs ports bretons et méditerranéens ont mis en place des mesures similaires. À Port-Tudy, sur l'île de Groix, une « alerte enlèvement » a été lancée pour inciter les plaisanciers à régulariser la situation de leurs annexes. À Moëlan-sur-Mer, la municipalité a opté pour une solution plus radicale : elle met à disposition six annexes mutualisées pour limiter le phénomène des annexes abandonnées.

A Carro, dans les Bouches du Rhône, la capitainerie a identifié les annexes ou embarcations délaissées, en laissant trois semaines à leur propriétaire pour se manifester.

Passé ce délai, les unités concernées ont été retirées, et mises à la déconstruction, ou seront prochainement mises aux enchères.

Un nettoyage de printemps nécessaire

Au port de Kernével, la Sellor, gestionnaire du site, a prévu de retirer toutes les annexes non conformes après le 1ᵉʳ avril. Un macaron d'identification est désormais obligatoire pour conserver sa place. Les embarcations en mauvais état seront confiées à Écologic, un éco-organisme chargé de leur recyclage.

Un avis de  passage est fixé sur chaque annexe abandonnée
Un avis de passage est fixé sur chaque annexe abandonnée

Avec l'augmentation du nombre d'annexes laissées à l'abandon, ces actions sont amenées à se généraliser et à devenir récurentes. Pour les plaisanciers, la consigne est claire : mieux vaut identifier et entretenir son annexe sous peine de la voir disparaître au prochain grand nettoyage.

Plus d'articles sur le thème
undefined
undefined
Réagir à cet article
Ajouter un commentaire...