Souvenir de nav' / " J'ai embarqué sur le trimaran Ocean Fifty skippé par Luke Berry pour le prologue de la Med Max "

A l'occasion du départ de la première édition de la Med Max, nous avons embarqué pour le prologue d'avant course à bord de l'Ocean Fifty Le Rire Médecin -Lamotte, skippé par Luck Berry. Récit d'une navigation entre trois bouées et sur trois flotteurs.

Une manche courue dans le petit temps

©Pierre Bouras
©Pierre Bouras

Rendez-vous est convenu sur le ponton de Port Camargue pour embarquer sur l'Ocean Fifty "Le Rire Médecin-Lamotte", skippé par Luke Berry. Pour cette manche, quatre membres de l'équipe sont à bord, et nous sommes deux invités. Le petit temps sera de la partie pour ce prologue, puisque les prévisions annoncent 7-8 nœuds de Sud Est.

Le cockpit du "Le Rire Médecin-Lamotte"
Le cockpit du "Le Rire Médecin-Lamotte"

Le multicoque étant déjà en mer pour essayer sa nouvelle robe, c'est en semi rigide que nous rejoignons le bord. On nous distribue à chacun un gilet de sauvetage autogonflant, ainsi qu'un casque.

L'intérieur de la coque centrale est plutôt spartiate
L'intérieur de la coque centrale est plutôt spartiate

17 nœuds dans le petit temps

Au près dans le petit temps
Au près dans le petit temps

On est un peu perdus en montant à bord de cette grande plateforme. Le skipper Luke Berry, le ton calme et posé, vient nous accueillir. Si le trampoline est immense, le cockpit est en revanche assez étriqué pour une navigation en équipage.

Luke nous demande de nous installer à côté du poste de barre, au niveau du bras arrière. Après notre arrivée, l'équipage continue de s'afférer à de multiples réglages.

La procédure de départ est lancée par le comité. On redescend rapidement sur la ligne pour entamer la phase de préstart. Un des équipiers se poste à l'étrave pour communiquer des infos sur le plan d'eau. Les deux autres équipiers régulent les réglages de chariot de gv et de voile d'avant en fonction de la stratégie appliquée par Luke.

Le départ est donné. Luke a choisi de partir à droite de la ligne. Neuf concurrents se sont alignés sur la ligne, et il est incroyable d'être au milieu d'une telle flotte. Malgré le petit temps, les images sont splendides. Après trois virements de bord, nous atteignons la bouée au vent. En quelques secondes, le gennaker est déroulé.

Les équipiers courent et s'affairent. On nous demande de nous installer sur le trampoline avant pour améliorer la répartition des poids dans ces conditions très légères.

Après 1h de régate, nous coupons la ligne d'arrivée en 6e position. Peu importe le classement, nous sommes juste heureux d'avoir navigué sur un voilier capable d'atteindre les 17 nœuds dans ces conditions très légères.

Un prologue, à quoi ça sert ?

Ce type de prologue est avant tout une bonne occasion pour les équipages de s'entrainer et de se jauger face à la concurrence. Mais cela représente également une réelle opportunité pour des partenaires ou des invités de monter à bord et de naviguer sur ces formidables machines.

Les Ocean Fifty, à l'instar des Class 40, sont de formidables supports de relations publiques. Ces bateaux, malgré leur complexité apparente, restent accessibles et compréhensibles pour n'importe quel navigateur ayant quelques bases de navigation à la voile.

"Je fais en sorte que chaque invité puisse prendre la barre, ça laisse d'incroyables souvenirs de piloter un trimaran de 50 pieds "nous confie Luke.

A regarder de près les sourires des invités à la fin de prologue, nul doute que chacun rentrera chez lui avec de jolis souvenirs et reviendra à coup sûr assister à un départ de course au large.

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