Un projet de restauration ambitieux et exemplaire
La réhabilitation du fort Cigogne, monument historique depuis 2013, a débuté en 2019. Ce projet, d'un coût de 5,2 millions d'euros hors taxes, visait à préserver ce joyau architectural tout en le rendant fonctionnel pour les activités nautiques. La particularité de cette restauration réside dans l'adaptation du fort aux normes écologiques modernes : gestion énergétique, récupération d'eau, et sanitaires respectueux de l'environnement.
Le fort, utilisé chaque année par l'École de voile des Glénans, est aussi accessible au public lors d'événements spéciaux comme les Journées du patrimoine. Des visites guidées sont organisées par la municipalité de Fouesnant, mettant en avant l'histoire et les spécificités architecturales de cet édifice. L'inauguration du 12 septembre 2024, en présence de Stéphane Bern, a ainsi marqué une nouvelle étape dans la valorisation de ce site, associant tourisme culturel et plaisance.
L'un des principaux défis de la restauration était de respecter les contraintes environnementales de cet archipel, classé réserve naturelle. L'intégration de solutions durables, comme la récupération d'eau de pluie ou les sanitaires écologiques, a permis d'adapter cette construction du XVIIIe siècle aux standards du XXIe siècle. Cependant, cette réhabilitation soulève aussi des questions sur la surfréquentation des îles Glénan, déjà très visitées en été.
Une histoire militaire au service de la plaisance
Construit au XVIIIe siècle pour protéger la baie des Glénan contre les corsaires, le fort Cigogne est un édifice imposant, facilement reconnaissable grâce à sa tour d'amer. Abandonné après son usage militaire, il a retrouvé une nouvelle vie grâce aux activités nautiques de l'école des Glenans.
Financements et partenariats multiples
Le projet de restauration a pu voir le jour grâce à un financement collectif, impliquant divers acteurs institutionnels et privés : la région Bretagne, le département du Finistère, des mécènes comme la Fondation Total Energies, ainsi que des fonds européens. Une souscription publique lancée en 2018 a également permis de mobiliser des particuliers et des entreprises. Ce montage financier solide a été rendu possible grâce à la Mission Bern, qui avait sélectionné le fort Cigogne parmi les 18 monuments en péril à restaurer.