Un logiciel d'analyse des données de navigation
Anemomind a vu le jour en 2014 à l'initiative du suisse Julien Pilet, régatier passionné et consultant dans le domaine informatique. "Je me suis dit qu'il était dommage d'avoir autant de capteurs sur un voiliers qui mesurent des données sans les enregistrer et pouvoir ensuite les traiter et les analyser. J'ai donc commencé à le faire pour mes régates et en 2015, j'ai créé la société Anemomind" explique le fondateur.
Un boîtier permet l'enregistrement des principales données de vent, de vitesse et de cap tandis qu'une application mobile en permet la commande. Un logiciel sur le cloud analyse les données et l'utilisateur peut ensuite les consulter sur le site Anemolab.
Un marché de la voile et de la plaisance segmenté
S'il a séduit des passionnés, Anemomind a eu du mal à trouver une rentabilité économique. "J'ai commencé le projet comme un hobby. Puis c'est devenu un projet commercial. Mais je me suis rendu compte que le marché de la voile était très fragmenté, par pays et par type de navigation. Un plaisancier français achète souvent du matériel français, un suisse du suisse, etc... Il est difficile de faire un produit qui touche assez de monde pour être rentable. J'ai contacté des entreprises du secteur mais il est difficile de financer de la R&D pour un si petit marché" rapporte Julien Pilet.
Anemomind en open source
Après 5 ans de développement, Julien Pilet a finalement pris la décision d'ouvrir le code d'Anemomind. Le logiciel de traitement, ainsi que celui du boîtier de collecte des données de navigation sont désormais disponibles en open-source sur la plateforme github, avec les explications nécessaires aux développeurs. "Je veux que cela continue à vivre en allant vers un modèle associatif et communautaire. Que le temps passé par la dizaine de personnes qui ont participé au projet et les 450 000 francs suisses investis ne soient pas perdus. On s'appuyait déjà sur l'open-source pour le traitement du NMEA2000 dans le boîtier. L'important est que cela vive pour les clients actuels, avec des développements possibles. Les technologies dans le nautisme ont parfois 20 à 30 ans de retard car les entreprises sont frileuses dans un si petit marché. L'open-source pour des passionnés a alors tout son intérêt" conclut Julien Pilet.