Sur un moteur thermique, l'alimentation de carburant a toujours été un problème. Les carburateurs offrent un bon rendement à faible régime ou au régime maxi, entre les deux, c'est une approximation. La dépression qui "aspire" le carburant ne tient pas compte de paramètres importants pour envoyer la bonne quantité de carburant au cylindre.
L'injection électronique régule le carburant
L'injection permet de remédier à cet inconvénient. Chaque cylindre a son injecteur qui s'ouvre le temps voulu pour laisser passer du carburant. Commandé électriquement, le temps d'ouverture laisse passer exactement le filet de carburant voulu. En amont de l'injecteur, la rampe d'injection tient du carburant sous pression pour que lorsque l'injecteur s'ouvre, le carburant passe dans le cylindre.
Un calculateur qui commande l'injection
L'injection est pilotée par un calculateur qui tient compte d'informations récupérées dans le moteur. Sur un Mercury, le moteur est équipé de 5 capteurs (régime, température de fonctionnement, température d'huile, position du volet d'accélérateur et dépression du collecteur d'échappement). Fort de toutes ces informations recueillies, le calculateur envoie exactement la bonne quantité d'essence. Par exemple, si le moteur est froid, il enverra plus d'essence, comme pour jouer le rôle du Starter présent sur les moteurs à carburateur.
Du confort, mais pas de complexité d'entretien
L'injection apporte du confort en limitant les vibrations, de la reprise avec un temps de réponse proche de zéro et surtout une douceur et une linéarité de fonctionnement. En revanche, l'entretien d'un moteur à injection n'est pas différent de celui avec un carburateur. Il faut juste se méfier de la qualité de l'essence en n'hésitant pas à utiliser des stabilisateurs de carburant.
Pas besoin de batterie
Mais l'injection nécessite aussi de l'électricité pour alimenter la pompe de carburant haute pression et les injecteurs. Pour les moteurs qui possèdent une batterie, pas de problème. La batterie alimente le calculateur et toute l'injection. Mais comment faire quand on veut installer une injection sur les moteurs à démarrage manuel, qui ne possèdent pas de batterie ? Dans ce cas, comme c'est fait sur les Mercury, le constructeur a installé un système piézoélectrique. Il s'agit d'un condensateur qui se charge quand on tire une première fois le lanceur et qui délivre son énergie électrique ensuite. Pas besoin de batterie, le moteur démarre sans problème même avec un lanceur manuel.
Fini le carburateur ?
L'adaptation de l'injection en remplacement des carburateurs sur les petites puissances devient de plus en plus courante. Mercury vient de passer toute sa gamme à partir de 15 ch en injection et la tendance est à la poursuite de ce changement vers les plus petites puissances. En effet, en répondant aux normes antipollution de plus en plus drastiques, cette alimentation de carburant tend à devenir la norme.
Pas d'augmentation de tarif
Dans sa version 15 ou 20 ch, le moteur Mercury n'a pas vu son tarif grimper en passant à l'injection. Au contraire même puisqu'avec les promotions de début de saison 2019, ces moteurs sont même moins chers… Alors pourquoi s'en priver ?