Une course à la voile et à l'aviron
Le coup de fil de mon rédac chef est simple: "Ça te tente d'aller ramer en Ecosse? On me propose de participer au SailCaledonia et je ne peux pas. Vu que tu fais du kayak, ça devrait te plaire!" Mis à part que ramer et pagayer sont des mouvements bien différents, l'idée est séduisante. Renseignements pris, il s'agit de traverser les Highlands, à la voile et à l'aviron, par les canaux et les lochs. Mes souvenirs de vacances en Ecosse, à contempler les lochs depuis une voiture de location, frustré de ne pas pouvoir naviguer, suffisent à me convaincre. Et si le vent manque, un peu de sport ne me fera pas de mal!
Navigation sur le Loch Lochy
L'idée un peu folle d'un breton passionné de bateaux
Le SailCaledonia a vu le jour grâce à Charles-Henri Le Moing, un breton du Bono, le village où est enterré Bernard Moitessier. Skipper dans les années 1970, il a continué à œuvrer dans la course au large aux côtés notamment d'Eugène Riguidel. Actif dans l'organisation d'événements nautiques, la société Albacore qu'il a co-fondée, se fait une spécialité des raids à la voile et à l'aviron. Le concept, qui a démarré sur le Douro, au Portugal, débarque sur le canal calédonien à la fin des années 1990. En 2002, l'organisation est reprise par des écossais qui fondent le Great Glen Boating Club, aujourd'hui à la tête du SailCaledonia.
Régates et convoyages au milieu des montagnes
Le parcours traverse l'Ecosse du Sud-Ouest au Nord-Est sur une distance de 57 milles entre Fort William, au fond d'un loch salé menant à la mer d'Irlande, et Inverness sur les bords de la Mer du Nord. Même s'il n'y a que peu de milles à parcourir, la semaine n'est pas de trop, étant données les 29 écluses à passer pour escalader les montagnes écossaises. Le rythme permet également de profiter des paysages impressionnants à découvrir dans les prochains articles.
Parcours du SailCaledonia
SailCaledonia pratique
Le SailCaledonia est ouvert aux bateaux de 5 à 9 mètres de longueur environ, capables de se mouvoir à l'aviron et à la voile. Si certains courageux dorment à bord en autonomie totale, il est possible de faire transporter son matériel de camping par un mini-van. Pour plus de confort, d'autres choisiront de s'offrir une cabine à bord de l'un des bateaux accompagnateurs. Les repas sont préparés et servis à bord de la péniche Ros Crana qui suit la flotte tout au long de la semaine.
Rendez-vous dans les prochains articles pour découvrir les lieux à bord de Loustic, le Multimono de Claude Martinuzzi qui a bien voulu m'embarquer !
