Équipé d'un fauteuil de bureau de bonne facture, le nouveau poste de barre, désormais installé à la table à carte dans le carré, vous accueille pendant des heures sans fatigue.
Par contre, question visibilité sur l'extérieur, il y avait à redire…
Ce constat conduisit à une nouvelle "légère modification"… d'envergure !
Le pare-brise avant
Les deux plexis frontaux d'origine étaient séparés par une massive pièce en polyester, partie intégrante du pont (en termes de construction).
Ce pont était issu d'un moule commun au Léopard 47 (voilier) et au Léopard 47 PC (power cat). Aussi, cette pièce imposante était prévue pour supporter, entre autres, le "pied de mât" dans la version "voilier". Par contre, dans la version motor-yacht, cet appendice n'a pas une grande utilité.
Déjà des fuites !
Figuraient également dans les attributions de cet imposant élément la charge de maintenir en place, avec l'étanchéité requise en pareilles circonstances, nos deux immenses panneaux de méthacrylate (plexi transparent).
Hélas, notre brave Lady était loin d'être irréprochable sur ce point. Pour tout vous dire, elle fuyait comme une couche-culotte d'occasion…
Ajoutez à ce désagrément déjà "bien embêtant", l'obstruction visuelle inévitablement induite par cette masse de stratifié parfaitement inutile en l'absence de mât, nous voilà en présence de tous les ingrédients nécessaires à une prise de position ferme et sans appel : "On va virer tout ça !"
On attaque à la disqueuse !
S'en suivit une valse des tronçonneuses, disqueuses, scies sauteuses et autres machines honteuses qui inquiéta beaucoup Malou, en plus de la courroucer à cause de la poussière qui ne manquait pas de se répandre "presque" partout.
"Tu n'as pas l'impression de couper un peu beaucoup, là"
"C'est même le contraire…le doute m'habite. Ai-je seulement assez coupé ?"
La chirurgie, ça n'est pas de l'homéopathie. Il faut "taper dedans" avec vigueur et détermination, sinon, on n'en voit jamais le bout.
Mais ce fut le summum en matière de nuisance : le carré ouvert à tous les vents, de la poussière partout... bref un vrai chantier !
En deux temps et trois mouvements… Bon, ok, disons en cent temps et mille mouvements, une manière de timonerie panoramique apparut qui rajeunit la Lady de dix ans et lui conféra une tripotée d'avantages fabuleux :
- vitrage en verre "sécurit"
- essuie-glace électrique
- casquette contre l'effet de serre
- emplacement pour 600 watts de panneaux solaires
- et surtout une large vision dégagée dans le carré devenu timonerie
L'effet Ouahhh !
C'est bien simple, chaque nouveau visiteur pénétrant dans le carré de la Lady pour la première fois prononce invariablement cette interjection : "Ouahhhh !" C'est vous dire…
Dans l'épisode suivant, l'auteur nous explique ses choix pour gérer l'énergie à bord de son catamaran à moteur destiné à la grande croisière.
