La direction de course l'avait annoncé, les conditions météo des solitaires du Vendée Globe allaient durcir ! Et le démâtage de l'IMOCA Spirit of Yukoh en est un exemple. Kojiro Shiraishi avait indiqué le samedi 3 décembre en fin de journée que le vent était encore monté d'un cran (35-40 nœuds) et qu'il était passé sous J-3 (foc de brise) et trois ris dans la grand-voile.
Sauf que dans la nuit, alors que le bateau naviguait dans un vent d'environ 20 noeuds, Kojiro, à l'intérieur du bateau, a entendu le mât se casser. L'espar s'est brisé, au-dessus du deuxième étage de barres de flèche. Le skipper japonais est en contact avec son équipe à terre pour évaluer les dégâts et la possibilité de poursuivre la course à bord de Spirit of Yukoh.
Kojiro est depuis monté dans le mât pour pouvoir extraire la partie cassée et la désolidariser du gréement. L'opération a été réussie avec succès. Malheureusement, il est impossible de réparer le mât cassé, le skipper de Spirit of Yukoh est donc contraint d'abandonner la course.
"À 03h30 UTC, j'ai entendu le bruit de mon mât cassé. Je suis vite allé voir dehors pour m'apercevoir que le mât s'était cassé au niveau de la deuxième barre de flèche. J'ai pu monter dans le mât pour désolidariser la partie cassée du gréement. Je ne suis pas blessé, je n'ai pas besoin d'assistance, et je fais route vers Cape Town. Je tiens à m'excuser auprès de toutes les personnes qui m'ont suivi et encouragé jusque-là et merci à tous mes sponsors de m'avoir accompagné dans cette belle aventure" a expliqué le marin japonais.
Le vent puissant qui souffle sur presque toutes les mers du Sud a provoqué plusieurs avaries. Tout d'abord Jeremie Beyou (Maître Coq) a dû affaler sa grand-voile dans la nuit suite à un problème de chariot de têtière de grand-voile : il fait route vers le Nord-Est, direction l'île d'Amsterdam au milieu de l'océan indien, pour intervenir sur une mer moins agitée.
Arnaud Boissières (Le Mie Câline) a aussi connu le même souci pendant la nuit, à 350 milles dans le sud-ouest de l'Afrique du Sud alors que le vent reste maniable (25-30 nœuds) mais que la mer s'est profondément creusée. Enfin à Cape Town, Vincent Riou (PRB) est reparti samedi en milieu de matinée d'Afrique du Sud avec une partie de son équipe technique en direction de la Bretagne.