Jeremie Beyou a franchi ce mercredi matin l'Equateur en sixième position peu avant 5h du matin, heure française, après 9 jours 16 heures et 49 minutes de mer. Soit moins d'une demi-journée (9h47) de retard sur Alex Thomson - qui a établit un nouveau record à l'Equateur. Comme les 5 marins le précédant, le skipper de Maître Coq est passé sous le temps de référence détenu jusqu'à alors par Jean Le Cam (10 jours et 11 heures).
Une belle performance donc, compte tenu des problèmes de pilotes automatiques que rencontre le skipper depuis quelques jours. "J'ai eu des soucis avec mes deux premiers pilotes quasiment depuis le départ des Sables d'Olonne, ils se sont aggravés durant le passage du Pot-au-noir, me laissant sans pilote. J'utilise maintenant un troisième pilote sommaire qui me permet de passer du temps à essayer des modes de réparation. Le reste du temps est passé à la barre. Toute l'équipe m'aide à essayer de trouver une solution à cette panne d'ordre électronique" a expliqué Jeremie Beyou.
Ces problèmes de pilotes entament la bonne marche du bateau et compromettent le podium pour le skipper de Maître Coq. En effet, ce dernier se concentre moins sur sa navigation puisqu'il passe beaucoup de temps à tenter de détecter la panne, à défaut de récupérer. Et malgré un troisième pilote, Jeremie Beyou est obligé de régler beaucoup plus le bateau pour l'adapter aux variations du vent, puisque que ce dernier est moins performant.
Enfin, puisque le skipper est plus efficace que le pilote, Jeremie passe beaucoup de temps à la barre.
"Bien que le classement soit pour l'instant compromis, j'essaie de rester en course car les conditions sont clémentes et que nous ne désespérons pas de trouver une solution", ajoute Jérémie, 7e à 15h. Maître CoQ progresse au large du Brésil dans des alizés forcissant peu à peu.
Mise à jour du 18 novembre 2016
Après plusieurs jours passés en bonne partie à tenter de réparer ses deux pilotes automatiques récalcitrants, ce qui l'a obligé à utiliser un troisième pilote plus sommaire, Jérémie Beyou est repassé en mode course depuis jeudi soir. Les deux pilotes principaux paraissent de nouveau stables, ce qui va permettre au skipper d'allonger la foulée dans un alizé de l'hémisphère Sud forcissant.