Après une liquidation judiciaire, votre présence sur le Grand Pavois a signé votre retour ?
Thierry Bocquet : On est venu au Grand Pavois pour prendre la température de la clientèle qu'on allait avoir et c'est que du positif. À la date d'aujourd'hui on lance la fabrication d'un 30 et d'un 265 pour cet hiver et on espère les mettre à l'eau au mois d'avril, pour la nouvelle saison 2015. Au plus tard, ils navigueront en début d'été.
Avec le dépôt de bilan les gens ont été déçus et veulent nous voir venir, avant de nous redonner leur confiance. On lance les deux bateaux pour montrer ce qu'on sait faire. On va également relancer le site Internet et l'alimenter régulièrement pour voir l'évolution des deux bateaux. Et pour les gens qui sont intéressés, on pourra les inviter sur chantier pour voir notre méthode de travail. Il n'y a pas de véritable évolution, on reste sur le même modèle mais on améliore le confort de voile, en adéquation avec le ressenti des clients.
En tout cas le salon nous a permis d'obtenir que du positif, maintenant, c'est à nous de faire nos preuves et de respecter nos délais et le sérieux dans la construction.
Nous avons vu que vous lanciez le 36BF ? Est-ce toujours au programme ?
Sur le 36BF, on a eu quelques contacts sérieux. Sur le Grand Pavois, c'était le 1er jet de la maquette mais grâce aux retombées clients, on va avancer dessus. Par contre ils ne seront à l'eau que fin 2015, début 2016. On va se baser sur le cahier des charges réalisé sur le salon mais le principe restera sur le concept biquille, roof panoramique et voilier familial.
Pourquoi avoir repris l'entreprise et la construction des Biloups ? Quelles ont été les difficultés de reprise ?
On a navigué sur des Biloups et on avait commandé un 365 avec Patrick et malheureusement l'entreprise a coulé. En sachant qu'il y avait d'autres personnes intéressées, on s'est dit qu'il y avait un potentiel de clients. On s'est donc lancé un défi de faire naviguer les Biloups comme la génération Wrighton. D'ailleurs, M. Wrighton qui était présent sur le salon va nous aider sur le côté technique et puis il y a aussi l'architecte naval pour nous épauler, Vincent Lebailly.
À la base, j'étais dans le secteur de l'automobile mais en tant que passionné de bateau, je me suis dit que c'était un vrai changement de cap et une belle opportunité. C'est d'ailleurs bien parti pour et il n'y a pas de raison que ça ne continue pas.
Serez-vous présent sur le Salon Nautique de Paris ?
Pour l'instant on ne sait pas encore, on a une réunion avec l'architecte M. Vincent Lebailly et M. Wrighton pour savoir si c'est important pour nous d'y aller. La décision sera prise prochainement. Pour le moment, ce qu'on attend surtout de nous c'est qu'on fasse nos preuves c'est pour cette raison que le site va évoluer pour pouvoir montrer l'évolution de la construction des deux bateaux.